Des Andes au Pays Helvétique : la petite histoire du chocolat

Par on 2021-03-31

La seule évocation de l’expression chocolat suisse fait saliver plus d’un. Au 21è siècle, cette friandise fait plus que jamais partie des aliments les plus appréciés au monde. Pourtant, sa création ne la prédestinait pas à cette place dans le cœur des amateurs de bonne gastronomie. En effet, avant son arrivée sur le sol européen, le chocolat était consommé sous forme de boisson rituel avec une appellation sans équivoque : l’eau amère.  

Parcours d’une friandise divine

Le chocolat précolombien

La consommation du chocolat a débuté il y a 4000 ans dans l’antiquité méso-américaine. Les premiers cacaoyers ont été trouvés au Mexique chez les Olmèques, l’une des plus anciennes civilisations d’Amérique Latine. Ce sont les Mayas qui, plusieurs siècles après les olmèques, ont utilisé la dénomination « Xocoatl » pour désigner un breuvage à mousse épaisse à base de cacao, de piment, d’eau et de maïs considérée comme la boisson des dieux. En maya, le terme « Xocoatl » signifiait tout simplement eau amère. Cette boisson était d’abord utilisée à des fins thérapeutiques ou rituels.

La conquête de l’Europe

Le chocolat a commencé sa conquête de l’Europe en Espagne. Il fut probablement rapporté par Hernan Cortès, le premier européen à avoir consommé du chocolat sur l’invitation d’un empereur Aztèque. Il aurait rapporté de la fève de cacao à son retour d’Espagne. Une chose est sûre, les premiers chocolats doux ont vu le jour au 16è siècle en Espagne qui les mélangeaient avec du miel et du sucre. Très vite, cette boisson a conquis les cours européennes. Au début du 18è siècle, la bourgeoisie et l’aristocratie ont définitivement intégré le chocolat sucré dans ses habitudes culinaires. Très vite, la fièvre du chocolat atteint les grandes cités du vieux continent. Le maire de Zurich, subjugué par le goût sublime d’une tasse décide de rapporter la recette dans son pays. C’est le début d’une chocolatière qui fera partie des emblèmes du pays helvétique.

Suisse : le tournant

Si la révolution chocolatée a été enclenchée dans de nombreux pays européens, il est important de souligner le rôle déterminant du pays helvète dans le plébiscite de cette collation. En inventant de nombreuses recettes qui, aujourd’hui encore, constituent les références dans leur préparation, les maîtres chocolatiers suisses ont initié des tournants décisifs.

Chocolat Suisse : les précurseurs

Suchard

Philippe Suchard joue un rôle déterminant dans l’histoire du chocolat suisse. Ce dernier achète son premier chocolat à 12 ans et se montre interloqué par le prix de la friandise. Plus tard, il ouvre une confiserie à Neufchâtel en 1829 et propose 4 qualités de tablettes ainsi que les diablotins et les pastilles de chocolat. Plus tard, le chocolat Suisse signé Suchard raflera toutes les médailles lors de l’exposition universelle de Londres en 1851 et Paris en 1855. 

Daniel Peter et le chocolat au lait

Les maîtres chocolatiers de toute l’Europe cherchent désespérément les méthodes pour produire du chocolat amalgamé avec le lait. C’est en 1875 qu’un certain Daniel Peter invente la formule parfaite grâce notamment à la mise au point du lait concentré par Henri Nestlé. Cette invention assoira définitivement la réputation internationale des chocolats suisses bien avant Rodolphe Lindt et son chocolat fondant, le chocolat praliné ou le Tobleronne d’un certain Suchard.